Projets météo de l’espace récemment financés
Lumière sur les événements liés aux particules énergétiques solaires - SERPENTINE
Lorsque les engins spatiaux quittent le champ magnétique protecteur de la Terre, ils sont de plus en plus exposés aux rayonnements. Les particules énergétiques solaires (PES) - des particules chargées qui sont éjectées du Soleil à une vitesse proche de celle de la lumière lors des éruptions solaires - présentent un risque particulier.Lors des grandes éruptions, par exemple, l'intensité des particules dans l'espace interplanétaire peut être supérieure de plusieurs ordres de grandeur au rayonnement de fond causé par les rayons cosmiques provenant de l'extérieur du système solaire.Le projet SERPENTINE, financé par l'UE, a cherché à identifier les causes profondes de ce que l'on appelle les événements généralisés liés aux particules énergétiques. Pour ce faire, l'équipe du projet a analysé un grand nombre d'événements de particules énergétiques observés par plusieurs engins spatiaux dans le système solaire interne. Les données ont été recueillies par Solar Orbiter et BepiColombo de l'ESA, Parker Solar Probe et STEREO-A de la NASA, ainsi que par plusieurs engins spatiaux proches de la Terre. Plus d'informations sur SERPENTINE.
ESA Space Weather Service Network (2022-2025)
La communauté française de recherche en météorologie de l'espace met à disposition ses prévisions des sous-systèmes impliqués dans les interactions Soleil-Terre par l'intermédiaire des centres d'expertise en météorologie spatiale de l'ESA (solaire, héliosphérique, magnétosphérique, ionosphérique, rayonnement) qui font partie du réseau de services de météorologie spatiale (SWESNET). Cela inclut l'interfaçage des modèles numériques développés et exécutés dans les laboratoires français par l'intermédiaire du Centre virtuel européen de modélisation de la météorologie spatiale.
Mission Aurora de l'ESA (Aurora-D : 2024-2028, puis lancement d'Aurora-C prévu en 2031)
Surveillance des aurores polaires (24/7) par la mission Aurora : la France doit fournir l’imageur principal pour cette mission (AOSI). La mission AURORA de l’ESA vise à surveiller en temps réel les aurores polaires (24/7) grâce à un réseau de quatre microsatellites, améliorant notre compréhension des impacts solaires sur la couche supérieure de l’atmosphère. Pour la première fois, une image complète de l’ovale auroral sera obtenue, ce qui permettra de quantifier avec précision l’apport total d’énergie à la magnétosphère et à la haute atmosphère terrestre dû à l’activité solaire. L’entreprise grenobloise Absolut-System, en partenariat avec l’écosystème industriel local (Pyxalis) et l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble, vont fournir l’imageur d’aurores AOSI pour cette mission. Le premier prototype de l’instrument AOSI a été assemblé et testé par les équipes en 2024. Le premier démonstrateur (Aurora-D) doit être lancé en 2028, suivi de la constellation de quatre satellites AURORA-C prévue pour 2031
Space-Weather Nanosat Mission
Sélectionné 07/2024 : informations à venir !
Services météo de l’espace du CNES-INSU
Les phénomènes se produisant à la surface du Soleil, dans le vent solaire ou l'environnement spatial de la Terre sont susceptibles d'affecter les performances et la fiabilité de dispositifs sol et spatiaux, de mettre en danger la vie ou la santé humaine.
Les activités d’étude du Soleil, du vent solaire et de l’environnement spatial terrestre, leur surveillance systématique et leur prévision opérationnelle dans le cadre de la Météorologie de l’Espace constituent une des missions de services relevant de l’Institut National des Sciences de l’Univers du Centre National de la Recherche Scientifique (INSU/CNRS), appelées Services Nationaux d’Observation (SNO). Cette mission a, outre ses aspects sociétaux, des retombées scientifiques importantes, en particulier sur la compréhension des cycles solaires, sur la physique des relations entre l'héliosphère et la Terre, et sur la dynamique de l'environnement spatial de la Terre. Elle nécessite les compétences des astronomes et des astrophysiciens et fait appel à leurs moyens d'observation et de simulation qui sont essentiels pour préparer les activités opérationnelles et de prévision.
Les services associés à la Météorologie de l’Espace et pouvant être reconnus par l’INSU concernent :
- Le suivi systématique et/ou en temps réel du soleil et de l'environnement spatial depuis le sol ou depuis l'espace.
SNO actuels de types instrumentaux : Radiohéliographe de Nançay, Spectrohéliographe de Meudon, Moniteurs à neutrons (CERCLE), coronographe (CLIMSO), Radar ionosphérique (SuperDARN). - La prévision de l'activité solaire et des conditions de l'environnement spatial.
SNO actuel de types bases de données : Centre de Données de la Physique des Plasmas (CDPP), Multi Experiment Data and Operation Center (MEDOC) et Solar-Terrestrial ObseRvation and Modeling Services (STORMS). - La production d'indices géophysiques ou solaires et autres grandeurs caractéristiques utiles à la météorologie de l'espace.
SNO actuel de type base de données : Service International des Indices Géomagnétiques (ISGI).
Plus d’informations sont disponibles sur la page web de l'INSU.